"Derrière les portes", de B.A. Paris --- manque d'originalité, dommage

Publié le par Paco

Derrière les portes
B.A. Paris

Hugo Thriller Éditions / 2017
318 pages

Je ne connais absolument pas cette auteure, même pas de réputation. C'est donc avec une neutralité totale que je m'engouffre dans son premier thriller.

Je le dis cash: un thriller bien trop classique à mon goût. Durant toute la lecture, j'ai attendu qu'il se passe un truc - LE truc! - qui fasse la différence, qui donne un coup de fouet, qui laisse cette fameuse trace indélébile dans la tête. Ce truc n'est jamais venu, dommage, car il y a un sacré potentiel!


L'ambiance est assez pesante, dès le départ, bien que nous soyons confrontés à des faits plutôt plaisants: un dîner entre amis, entre voisins; trois couples qui passent une soirée conviviale.

Nous sommes chez Jack et Grace, dans une luxueuse demeure. Jack, séduisant, brillant avocat, semble aimer la perfection. Quant à Grace, élégante et excellente maîtresse de maison, elle semble être très amoureuse de son mari.

J'ai parlé d'une ambiance pesante. Il y a effectivement quelque chose qui cloche entre Jack et Grace. Un malaise permanent nous poursuit sans nous lâcher une seule seconde. Jack est un personnage d'une grande ambiguïté. Nous ne tarderons pas à en savoir un peu plus.

Notre narratrice sera Grace, c'est donc elle qui va tout nous expliquer.

L'auteure prend son temps pour nous faire avancer, un peu trop un mon goût. Je ne suis pas d'une nature spécialement impatiente, mais il faut tout de même que ça bouge et que ça évolue. Je suis bien conscient que ce rythme est voulu, mais cela a tendance à casser le mien.

Néanmoins, la situation que nous voyons tout de même évoluer devient de plus en plus amère. Et puis, rapidement, on comprend clairement ce qui est en train de se passer. Nous entrons dans une spirale infernale plutôt sombre.

À ce stade, j'espère juste que je ne vais pas plonger dans une trame classique maintes fois utilisée, soit la manipulation, l'isolation sociale, la captivité et l'emprise totale sur une personne. Ce sujet me passionne, oui, mais il faut absolument qu'il soit associé à autre chose. Au final, je n'y ai pas trouvé mon compte.

Côté personnages, je dois dire que c'est plutôt bien réussi. Exemple: celui que nous sommes censés détester est effectivement ignoble, écœurant, limite à faire gerber. Les autres protagonistes sont également bien réalisés, l'auteure leur ayant donné pas mal d'épaisseur.

Chose intéressante à faire durant cette lecture: établir des pronostics de plus en plus précis sur l'issue, - fatale ou non -, de cette histoire grinçante et dérangeante. Mais là encore, pas de grandes surprises, dommage.

Bonne lecture.

Publié dans Littérature anglaise

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